Il arrive un moment où la vie ne nous permet plus de fuir. Où les vieux réflexes de repli ne suffisent plus. On croyait pouvoir éviter, esquiver, temporiser… mais le corps dit non. Le cœur bat trop vite, le sommeil se fait rare, la fatigue devient une compagne constante. Le stress n’est plus circonstanciel, il est devenu un état de fond.
Et pourtant, ce malaise cache souvent autre chose. Non pas une faiblesse, mais un appel. Un appel au changement, à l’éveil — non pas spectaculaire, mais intérieur. Subtil. Silencieux. Un réveil de l’âme en terrain inconnu.
Le faux confort de la fuite
Fuir est parfois notre seule manière d’agir. Ou de survivre. On s’y attache sans même s’en rendre compte : en s’adaptant trop, en se rendant invisible, en disant oui à tout le monde sauf à soi.
Mais vient un moment où le système craque. Où l’illusion de la fuite ne fonctionne plus. On se sent encore en fuite, pourtant rien ne bouge. On croit avoir pris le large, mais en réalité, on tourne en rond dans sa propre tête. C’est là que commence le vrai travail : comprendre que le problème n’est pas qu’on fuit… mais qu’on ne se rencontre pas.
Ce que le stress révèle
Le stress chronique, les palpitations, l’angoisse face à des situations pourtant banales… tout cela n’est pas seulement une fragilité. Ce sont des indicateurs. Des messagers d’une incohérence entre ce que l’on vit et ce que l’on est capable de porter avec les outils actuels.
Le stress ne demande pas qu’on le combatte. Il demande à ce qu’on s’équipe autrement.
Ressources vs. solutions : le vrai changement
Il y a une différence profonde entre chercher des solutions et activer des ressources.
Chercher une solution, c’est vouloir que le problème disparaisse. Chercher une ressource, c’est accepter de grandir à travers ce qui se présente.
Les solutions cherchent à réparer. Les ressources nous transforment.
Quand on cherche seulement à éviter, à gérer ou à survivre, on tourne en boucle. Quand on se dit : « Je vais le vivre à ma façon, avec mes forces et mes limites », quelque chose se libère.
Le défi comme portail
Certains choix du quotidien deviennent, sans qu’on l’ait anticipé, de véritables portails vers soi-même. Pas besoin d’exploits ni d’expériences extrêmes : il suffit d’un événement simple, d’un engagement pris, d’un changement de rythme. Et soudain, quelque chose s’ouvre.
Ce n’est pas que le monde change. C’est que notre relation au monde commence à s’ajuster à ce que l’on est vraiment.
La peur de réussir
Curieusement, ce n’est pas toujours la peur de rater qui nous paralyse. C’est celle de réussir. De découvrir que, oui, on est capable. Et que cela implique de continuer, d’habiter pleinement sa vie. De cesser de fuir.
Pour certains systèmes, c’est insupportable. Parce que réussir un choix, c’est aussi dire : Je mérite cela. Je peux vivre ce qui me convient. Et cela demande une nouvelle posture intérieure.
Revenir à soi, pas à la norme
L’éveil en terrain inconnu, ce n’est pas changer de vie. C’est changer de regard. C’est arrêter de chercher à coller à une image de soi (celle qui devrait être plus forte, plus capable, plus performante). Et revenir à ce qui est juste, ici et maintenant.
Oui, peut-être que ce qui nous attend ne sera pas facile. Mais c’est dans la réalité concrète que les ressources émergent.
Et c’est là que commence l’autonomie. Pas celle qui contrôle tout. Celle qui choisit, qui ressent, qui écoute.
Vers une spiritualité incarnée
Ce chemin n’a rien de mystique au sens grandiloquent. Il est profondément humain, incarné. Il commence par un cœur qui bat trop vite, un corps qui ne dort plus, une peur du vide… et il finit, parfois, par un silence intérieur. Une forme d’accord.
Le réel ne change pas toujours. Mais notre rapport à lui, oui. Et cela suffit à réveiller des forces profondes.
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Carine Allain (www.acte-et-sens.com)
Consultations avec carine allain( ACTE ET SENS ):
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C’est en avançant dans l’inconnu que l’on découvre les ressources invisibles qui attendaient d’être activées.