ALLAIN Carine

ALLAIN Carine

Clairvoyante. Co-fondatrice de ACTE et SENS. https://www.acte-et-sens.fr

Publié le par Carine Allain

Dans une époque où tout nous pousse à agir, décider, avancer, nombreux sont ceux qui se retrouvent paralysés par un blocage subtil mais profond : l’indécision. Elle peut se manifester dans des choix du quotidien — comme un déménagement, un changement de carrière, ou même une simple activité de loisir — et prendre racine dans une tension méconnue : la confusion entre vouloir et pouvoir.

Vouloir… vraiment ?

Derrière bien des "je ne veux pas", se cache parfois autre chose qu’un simple désintérêt ou refus. Ce "je ne veux pas" peut devenir un bouclier, une stratégie inconsciente pour masquer un "je ne peux pas". Dire qu’on ne veut pas, c’est garder la main, rester dans le contrôle. C’est moins douloureux que d’admettre ses limites, ses doutes, ou son impuissance passagère.

Mais ce refus déguisé peut finir par peser. Il installe une posture de résistance plus qu’un véritable positionnement. Dans les faits, cela revient à dire : "je préfère ne rien tenter plutôt que risquer d’échouer ou de me révéler vulnérable".

Et si c’était simplement “je ne peux pas” ?

Reconnaître que l’on ne peut pas faire quelque chose — par manque d’énergie, de moyens, de clarté ou de priorité — est un acte d’honnêteté envers soi. C’est aussi la première étape pour se réorganiser, demander de l’aide, ou planifier autrement. Contrairement à ce que l’on croit, admettre un "je ne peux pas" n’est pas un aveu d’échec, mais un point d’appui vers une solution réaliste.

Une indisponibilité, une fatigue ou une contrainte financière ne devraient pas être camouflées derrière un rejet volontaire. Accepter ces limites, même temporaires, ouvre souvent la voie à une meilleure gestion de ses ressources personnelles.

Une confusion courante : plaisir, devoir ou fuite ?

Prenons un exemple typique : participer à un stage, faire un choix important pour son avenir, ou même s’autoriser un moment de bien-être. On hésite. On invoque le manque de temps, d’argent, ou d’opportunité. Mais parfois, ces justifications masquent une simple vérité : on n’en a pas envie, ou pas envie maintenant. Et c’est légitime.

Le problème surgit quand on embrouille tout : un projet devient l’excuse pour éviter un autre, un contexte personnel justifie l’inaction, une fatigue masque une peur d’agir… Ce cercle vicieux d’auto-justifications bloque l’avancée réelle.

Sortir du flou, c’est choisir la clarté

La clé pour dépasser l’indécision chronique, ce n’est pas de tout vouloir, ni de tout pouvoir. C’est d’apprendre à poser ses choix en conscience, avec lucidité :

  • Est-ce que je ne veux pas vraiment, ou est-ce que je n’ose pas ?

  • Est-ce que je ne peux pas réellement, ou est-ce que je ne veux pas faire l’effort ?

  • Est-ce que je suis bloqué(e) par une peur ou par une réalité ?

Répondre à ces questions, c’est entamer un chemin de clarté. Et cette clarté permet de distinguer les zones où l’on a besoin de repos, de courage, de soutien ou simplement de recul. C’est aussi ce qui permet de renouer avec une action juste : ni précipitée, ni évitée.


Conclusion :
L’indécision n’est pas une faiblesse. C’est souvent un signal que quelque chose en nous demande à être clarifié ou rééquilibré. En faisant la paix avec la distinction entre vouloir et pouvoir, on apprend à se positionner avec plus de justesse. Et c’est là que les choses, enfin, commencent à bouger.

Carine Allain (www.acte-et-sens.com)
Consultations avec carine allain( ACTE ET SENS ):
https://reservation.acte-et-sens.com/events?calendar=Carine

Le vrai choix naît quand on reconnaît ce qui est de l’ordre du refus, de l’impuissance ou du besoin réel.

Carine Allain

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