Dans notre parcours de vie, il y a des moments où une question revient avec insistance : suis-je en train de faire les bons choix ?
Derrière cette question, il y a souvent une attente plus profonde, presque silencieuse : celle de vouloir être parfaitement aligné. Comme si l’alignement personnel garantissait des décisions sans erreur, une route sans chaos, un quotidien sans heurts.
Mais est-ce vraiment cela, être aligné ?
Et si le véritable alignement était le choix ? Dans un monde qui valorise les réponses toutes faites, comment retrouver la puissance simple – mais exigeante – du libre arbitre, celui qui mène du besoin d’être guidé à la capacité de s’appuyer sur soi et sur les autres.
L’illusion du choix parfait
Nombreux sont ceux qui, en cheminement intérieur, cherchent à faire "le bon choix", parfois jusqu’à l’épuisement. Comme si ce bon choix était un code secret à déchiffrer, la preuve ultime que l’on est sur la "bonne voie".
En réalité, l’alignement n’efface ni l’incertitude, ni les apprentissages: il est le cheminement. Il ne promet pas la perfection, il offre l’enracinement : celui d’être en lien avec soi, même au cœur de la tempête. Ce n’est pas la destination qui change, mais la manière de traverser.
Vouloir choisir sans choisir
Quand on veut "le bon choix", ce qu’on cherche parfois, c’est à ne plus avoir à choisir. On espère être guidé, pris en charge, éclairé à chaque pas, au point d’en oublier notre propre objectif et sens de vie. Mais déléguer nos décisions, c’est renoncer à notre souveraineté. C’est croire, à tort, qu’un autre saura mieux que nous ce qui est juste pour notre vie.
Le libre arbitre fait partie intégrante de notre évolution.
Et vouloir s’en affranchir, même inconsciemment, c’est souvent vouloir échapper à la responsabilité d’être pleinement vivant.
L’effort n’est pas une punition
Dans un monde qui valorise le résultat immédiat et l’absence d’effort, il est facile de croire que ce qui demande de l’énergie est "mal aligné". Pourtant, l’effort n’est pas contraire à l’alignement. Il en est parfois le témoin.
Mettre de l’énergie dans ce qui compte pour soi, même quand c’est inconfortable, même quand c’est flou, c’est se rencontrer dans ce qu’on a de plus vivant.
Sortir du fantasme de la perfection
Tant qu’on cherche à être validé par des repères extérieurs – qu’ils soient spirituels, familiaux, sociaux ou moraux – on se coupe de notre voix intérieure.
Faire un choix, ce n’est pas plaire à tout le monde.
C’est être suffisamment solide pour accueillir qu’un tiers des gens seront d’accord, un tiers ne le seront pas, et un tiers s’en moqueront.
Et dans ce bruit ambiant, la seule voix qui mérite ton écoute, c’est la tienne.
Choisir ses contextes
Chaque décision ouvre des chemins. Mais elle nous demande aussi de choisir où et avec qui on va l’incarner. Le contexte est tout aussi important que le choix lui-même.
Exprimer un projet dans un cadre qui nous soutient, nous élève, nous confronte avec bienveillance : voilà une manière concrète de rester en lien avec son alignement.
Passer de la réforme à la création
Il est plus facile de dénoncer ce qui ne fonctionne pas que de construire quelque chose de nouveau. Pourtant, l’évolution personnelle passe à un moment donné par la sortie de l’opposition.
Ce n’est plus en critiquant les modèles existants que l’on avance, mais en osant poser les bases de ce que l’on souhaite vraiment vivre.
C’est là que naît l’adulte intérieur : celui qui ne s’oppose plus, mais qui crée, qui choisit, qui s’engage.
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Carine Allain (www.acte-et-sens.com)
Consultations avec carine allain( ACTE ET SENS ):
https://reservation.acte-et-sens.com/events?calendar=Carine
"Le libre arbitre ne garantit pas la perfection, mais il ouvre la voie à ce qui nous ressemble."